

















Tunis du 17 au 19 septembre 2025
L’atelier régional du projet NB-ITTAS, tenu à Tunis du 17 au 19 septembre 2025, s’est achevé sur un engagement collectif en faveur d’une gestion durable et concertée des eaux souterraines transfrontalières, contribuant ainsi directement au mandat du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) sur la thématique des eaux internationales.
Il convient de rappeler que première phase du projet (2018-2025) a marqué une étape décisive avec notamment :
- l’élaboration d’un modèle hydrogéologique régional de référence ;
- la réalisation de l’Analyse Diagnostique Transfrontalière (ADT) et du Programme d’Action Stratégique (PAS) ;
- la mise en œuvre de six projets pilotes sur des thématiques prioritaires ;
- le développement d’une base de données regroupant plus de 57 000 points d’eau ;
- la signature par cinq pays d’un protocole d’accord établissant un Mécanisme de Concertation pour la gestion partagée des ressources en eau ;
- le renforcement des capacités techniques nationales et la mise en place de stratégies de communication efficaces aux niveaux national et sous-régional.
Durant trois jours, les représentants du Bénin, du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Nigéria ont travaillé à l’élaboration d’une note conceptuelle d'un projet à proposer au GEF à travers ses agences de mise en œuvre. Cette nouvelle étape viserait à consolider les acquis scientifiques et institutionnels de la première phase, capitaliser sur les projets pilotes menés sur le terrain, et renforcer la coopération régionale pour une gouvernance partagée des ressources hydriques communes.
Un moment fort de l’atelier a été l’intervention du Secrétaire Exécutif de l’OSS à la conclusion des travaux. Il a souligné l’importance de mettre en place une unité régionale de coordination au sein de l’OSS ou de l’ABN et d’assurer un ancrage institutionnel solide, afin d’assurer la pérennité des acquis et la cohérence des actions futures. Il a également salué l’appui constant du FEM à travers ses agences de mise en œuvre (PNUE et PNUD) ainsi que la coordination efficace entre les agences d’exécutions (ABN, OSS, UNESCO et UNIDO).
Les échanges ont par ailleurs mis en évidence la nécessité de développer des mécanismes de cofinancement progressifs et équitables, tout en renforçant les capacités nationales. Les participants ont également insisté sur l’importance d’élargir le partenariat à de nouveaux acteurs, notamment le secteur privé, les banques de développement et d’autres partenaires internationaux, afin de garantir une mise en œuvre inclusive et durable.
La poursuite de cette initiative s’inscrit pleinement dans les priorités du FEM en matière de gestion intégrée des eaux internationales. Elle reste toutefois conditionnée à la validation de la note conceptuelle par le FEM et à la mobilisation effective des financements nécessaires, afin de transformer cette vision collective en actions concrètes au service de la résilience hydrique du Sahel.