27e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP27) : Pour un monde résilient au changement climatique

Pour un monde résilient au changement climatique

Pour un monde résilient au changement climatique

L'Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) a pris part à la 27e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP27) de Charm El-Cheikh, qui a été organisée dans le but de capitaliser les résultats de la COP26 et de valoriser les actions climatiques.

Cet événement a rassemblé plus de 45 000 participants venus partager leurs idées, proposer des solutions et établir des partenariats. Les peuples autochtones, les communautés locales et la société civile, y compris les femmes et les jeunes, ont expliqué l’impact du changement climatique sur leur vie et ont présenté les approches qu’ils ont adoptées pour y faire face.

Des décisions ont été prises et soulignent l'importance de donner à toutes les parties prenantes les moyens de s'engager dans l'action climatique au profit de la nature et des populations.

La participation de l’OSS à cet événement lui a permis de constater que : 

De nombreuses attentes n’ont toujours pas été comblées,
Bien que les pays développés se soient engagés à mobiliser conjointement 100 milliards de dollars par an d'ici 2020, de vives inquiétudes ont été exprimées quant au fait que cet objectif n'a pas encore été atteint.

Les pays développés ont été exhortés à déployer tous les moyens pour atteindre cet objectif, les banques multilatérales de développement et les institutions financières internationales ont, de leur côté, été invitées à mobiliser les financements climatiques à même de répondre aux attentes des populations et des pays les plus vulnérables.

D’un autre côté, malgré l’engagement des pays à réduire les émissions de gaz à effet de serre et en dépit de la promesse d’une transition juste vers des énergies propres et l'élimination rapide du charbon, il est clair que, depuis la COP26, aucun progrès réel n'a été réalisé pour mettre fin au financement du charbon ou réduire les émissions de combustibles fossiles ; une bien mauvaise nouvelle pour un monde qui se réchauffe rapidement.

De nouveaux engagements ont été pris et de nouvelles promesses ont été faites,
Le principal résultat de la COP27 a été l’accord décisif sur un nouveau fonds « pertes et préjudices » pour les pays vulnérables. Ce fonds assurera le financement des pertes et des préjudices aux pays vulnérables durement touchés par les catastrophes climatiques, en plus d’un engagement de 230 millions de dollars au Fonds d'Adaptation pour aider les communautés vulnérables à s'adapter au changement climatique.

En outre, plusieurs annonces pour un avenir meilleur ont été faites, tel est le cas de l'accord final qui souligne que 4 000 à 6 000 milliards de dollars par an doivent être investis dans la technologie et les infrastructures jusqu'en 2030 pour atteindre zéro émission nette d'ici 2050.

La Conférence a également été l'occasion pour le PNUE de lancer la première évaluation mondiale des tourbières en près de 15 ans, qui souligne leur importance pour la biodiversité et pour la séquestration du carbone et marque la nécessité d'investir davantage pour leur préservation.

Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a annoncé un plan de 3,1 milliards de dollars pour garantir que chaque habitant de la planète soit protégé par des systèmes d'alerte précoce dans les cinq prochaines années.

L'OSS appelle à plus d'action climatique en Afrique,
L'Afrique est le continent le plus touché par le changement climatique et ses impacts bien qu’il soit le continent qui émet le moins de gaz à effet de serre. 

L'OSS, une entité accréditée auprès du FA et du GCF et intermédiaire entre les Fonds Climat et ses pays membres et partenaires, a exprimé son souhait de voir le financement de l'adaptation pour l'Afrique, devenir une priorité, compte tenu de la vulnérabilité du continent au changement climatique. 

L'Afrique devrait être au centre de tous les plans d'adaptation et devrait bénéficier d'une part bien plus importante des flux internationaux de financement climatique, compte tenu de l'ampleur de ses besoins d'adaptation et de son potentiel d'énergies renouvelables.

L'OSS a exhorté les pays développés à tenir leurs promesses de financement climatique pour soutenir la transition juste vers une Afrique sobre en carbone et résiliente au changement climatique. Il a, a encore une fois, exprimé son engagement à apporter tout l'appui nécessaire aux pays africains et à placer la Finance Climat et l'adaptation au premier rang de ses préoccupations. Il s’est pleinement engagé à consolider son action en vue d'identifier les actions immédiates à mettre en œuvre et d'inclure des initiatives et des programmes pouvant avoir un impact transformateur sur le continent.