Marrakech, 3 décembre 2025
L'Observatoire du Sahara et du Sahel a participé à la Plénière de haut niveau du XIXe Congrès mondial de l’eau, consacrée au thème : « La gouvernance de l'eau dans un monde en mutation : renforcer les institutions et la coopération multilatérale à différents niveaux ».
Organisé par le RIOB, en partenariat avec l'UNESCO et l’OCDE, ce panel a réuni des organisations régionales, des institutions multilatérales, des décideurs et des experts internationaux pour débattre des transformations indispensables à la gouvernance mondiale de l’eau dans un contexte de pression croissante sur les ressources hydriques et d’intensification des impacts climatiques.
Les interventions ont mis en lumière les défis multidimensionnels de la gouvernance de l'eau : une demande en eau en constante augmentation, des ressources de plus en plus incertaines, et des structures de gouvernance souvent insuffisamment adaptées pour répondre à ces tensions. Les panélistes ont souligné l'importance d'approches intégrées, reposant sur la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE), et la nécessité de renforcer la coopération à tous les niveaux pour une gestion durable et équitable des bassins transfrontaliers.
M. Mohamedou Baba Sy, Directeur du Département Eau et représentant de l’OSS, a apporté un éclairage sur le renforcement des institutions de gouvernance de l’eau dans un contexte d’incertitude climatique croissante et l’amélioration de la coopération multilatérale dans les bassins transfrontaliers, notamment pour les aquifères partagés : deux enjeux majeurs pour le continent africain.
Avant de rappeler que la coopération durable repose sur les mécanismes institutionnels transfrontaliers, le partage régulier de données et le développement de systèmes d’information communs, la collaboration entre organisations régionales et la création d’une confiance mutuelle, pierre angulaire de toute coopération effective, M. Baba Sy a illustré les résultats des projets NB-ITTAS et SMAS, financés par le GEF à travers le PNUE, des initiatives qui démontrent que lorsque les pays co-produisent la connaissance et cogèrent leurs ressources, la coopération devient solide, durable et reproductible.
La participation de l'OSS à ce panel a souligné le rôle croissant de l’Organisation dans l'appui aux réformes institutionnelles de gouvernance ; le renforcement de la coopération transfrontalière ; la mise en œuvre des ODD, notamment l’ODD 6.5.2 ; et l'accompagnement des pays africains face aux défis du changement climatique.