Le Caire accueille les acteurs nord-africains de GMES&Africa pour renforcer l’usage des données spatiales dans la gestion des ressources naturelles
L’atelier régional du consortium Afrique du Nord du programme GMES&Africa s’est ouvert hier, 7 juillet, au Caire pour se poursuivre jusqu’au 9 juillet. Organisé par l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) en collaboration avec le Desert Research Center (DRC) d’Égypte, il rassemble une panoplie de participants issus des secteurs institutionnel, scientifique, technique et privé.
Cette rencontre s’inscrit dans la dynamique de consolidation des acquis de la deuxième phase du programme GMES&Africa, soutenu par la Commission Européenne et dont la coordination régionale a été récemment transférée de la Commission de l’Union Africaine vers l’Agence africaine de l’Espace (AfSA), nouvellement établie au Caire. L’atelier offre l’opportunité d’évaluer l’intégration des données d’Observation de la Terre dans les politiques publiques et d’identifier les leviers nécessaires pour en renforcer l’appropriation tant institutionnelle qu’opérationnelle.
Lors de la cérémonie d’ouverture, Prof. Ghada Abd El-Moneim Hegazi, vice-présidente du DRC, et M. Mustapha Mimouni, directeur du département Technologie, Information et Télédétection à l’OSS, ont souligné l’importance de valoriser les outils géospatiaux pour relever les défis liés à la dégradation des terres, à la gestion durable de l’eau et à la sécurité alimentaire. Leurs interventions ont mis en avant l’intérêt d’institutionnaliser les plateformes, d’adopter les applications mobiles et d’intégrer l’intelligence artificielle dans les services destinés au secteur agricole.
Les échanges ont fortement souligné le rôle structurant du programme dans l’appui aux institutions nationales, notamment à travers l’accompagnement technique, ainsi que la fourniture d’outils et dispositifs d’alerte précoce visant à améliorer la prévention de la sécheresse et à atténuer les impacts de la désertification et du changement climatique. GMES&Africa a particulièrement favorisé un environnement favorable aux plaidoyers auprès des décideurs, encouragé la création de pôles innovants et consolidé les collaborations nationales. Les discussions ont mis en lumière l’importance du soutien apporté aux centres de recherche, notamment par le financement de bourses de masters et de doctorats.
Les sessions techniques ont permis d’approfondir le potentiel de l’Observation de la Terre pour le suivi de la dégradation des terres, l’accompagnement des agendas internationaux du développement durable et la formulation de stratégies aux niveaux national et sous-régional.
L’atelier poursuit ses travaux, dans un esprit de collaboration régionale et de partage d’expériences autour de solutions technologiques adaptées au contexte nord-africain.